es ventouses de Michael Phelps ne valent guère mieux que de la sorcellerie Le nageur américain a révélé à Rio qu’il était un utilisateur assidu du «cupping», hegama une thérapie à base de ventouses. Les athlètes recourent à toutes sortes de procédés pour grappiller de précieuses secondes, des bandes Kinesio Tape au magnétisme

Les ventouses de Michael Phelps ne valent guère mieux que de la sorcellerie

Le nageur américain a révélé à Rio qu’il était un utilisateur assidu du «cupping», une thérapie à base de ventouses. Les athlètes recourent à toutes sortes de procédés pour grappiller de précieuses secondes, des bandes Kinesio Tape au magnétisme n a beaucoup parlé depuis dimanche passé des gros suçons sphériques qui ornent les épaules de Michael Phelps. Le nageur le plus médaillé de l’histoire des Jeux olympiques a révélé aux journalistes qu’il utilisait des ventouses pour récupérer et améliorer ses performances. Oui, des ventouses. Soit des cloches des verres posées sur la peau dont on a fait le vide d’air par combustion ou par aspiration. La thérapie était utilisée dans nos contrées jusqu’au début du XXe siècle pour attirer les humeurs ou le mauvais sang. Et elle est encore employée en médecine chinoise sur les points d’acupuncture.
Michael Phelps n’est pas le seul amateur de succion parmi les athlètes américains. La nageuse Natalie Coughlin – dans ce cas, la technique de tradition arabe de la hijama – ou le gymnaste Alex Naddour ont également répondu à l’appel de la coupelle. «Ça a été le secret qui m’a gardé en bonne santé cette année», a confié Alex Naddour à USA Today reports.

La ventouse est-elle le nouveau Graal des sportifs de haut niveau?

Des chercheurs ont passé en revue en 2010 les données de 550 études cliniques sur l’utilisation des ventouses dans la médecine chinoise traditionnelle. Ils en ont conclu que la pratique semblait avoir des bénéfices notamment sur la réduction de la douleur à court terme, mais que davantage d’études rigoureuses étaient nécessaires pour justifier leur usage. «90% des études sur ce sujet ont été publiées en Chine», explique Boris Gojanovic, médecin du sport à l’hôpital de la Tour. «Leur qualité est très mauvaise et l’effet des ventouses était souvent évalué sur des douleurs chroniques. Rien ne montre que leur utilisation est efficace sur des athlètes d’élite qui désirent améliorer leurs performances et mieux récupérer. Mais à cause de la visibilité qu’on donne à ce phénomène, des gens vont attribuer le succès de Phelps à ces ventouses en oubliant qu’il s’entraîne surtout très dur.»
Il y a beaucoup de gouroutisme dans le sport
Le docteur Gérald Gremion, médecin chef du Swiss Olympic Medical Center au CHUV, n’est pas étonné de voir ce genre d’histoire émerger dans la presse. «Il y a beaucoup de gouroutisme dans le sport», explique-t-il. «Car en natation ou en cyclisme, une victoire se joue souvent à peu de chose, les sportifs sont tentés d’essayer n’importe quoi dans l’espoir que cela leur offre ce léger avantage qui fera la différence entre un titre et un diplôme olympique.» Il suffit qu’ils accomplissent ensuite une bonne performance et la ventouse, le complément alimentaire ou le bandage devient la nouvelle chaussette porte-bonheu







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